Bratislava, le long du Danube…
Arrivée à Bratislava sous le soleil, Daniela nous reçoit dans l’appartement où elle reçoit ses patients. On s’embrasse, on est content de la retrouver et de revenir dans cette ville qui nous a charmés quatre ans plus tôt. Daniela aide à notre installation dans l’appartement, deux étages sans ascenseur et huit sacs à hisser, Alain et moi ne savons pas voyager léger !
Déjeuner au bord du Danube, ici la nourriture est plus légère qu’à Slapanice, la Slovaquie est plus à l’est et pourtant elle nous semble plus proche de nous par son mode de vie, les magasins, les restaurants ont une allure plus occidentale, plus Europe de l’Ouest.
Daniela déborde d’énergie, elle est titulaire de la chaire de psychologie adlérienne à l’université de Bratislava, à quand la même à Paris !!!! Elle exerce aussi comme psychothérapeute en libéral et intervient dans une association d’aide aux mères célibataires, elle organisme chaque année une université d’été sur différents thèmes de la théorie d’Adler et bien sûr elle est mariée et a deux filles.
Pour nous Daniela a concocté un emploi du temps bien rempli pour les trois jours que nous allons passer à Bratislava.
L’après-midi, rendez-vous avec une journaliste qui doit publier un article sur Alain, ensuite une autre journaliste mais celle-ci travaille pour une station de radio.
Le soir Daniela a organisé un dîner avec quelques participants à l’université d’été de Sturovo, dans un restaurant typique près de l’Opéra. Un moment très agréable, la conversation se déroule en anglais ce qui nous facilite la vie !
Le lendemain matin, balade dans le centre historique, nous retrouvons avec plaisir les lieux déjà visités il y a quatre ans, nous nous arrêtons au café Robert, un magnifique endroit dans le stylo rococo, la serveuse n’est guère aimable mais le strudel est délicieux.
L’après-midi, rencontre avec un groupe d’étudiants de Daniela autour des rêves. Ils ont déjà abordé le thème avec leur professeur, ils sont vifs et intéressés, une étudiante raconte un rêve.
Dans un bar des amis lui parlent d’un jeune homme qu’elle ne connaît pas et qui vient de se suicider, elle sort dans la rue et voit un chien abandonné, elle voudrait le prendre mais rentre chez elle. Plus tard sa sœur arrive avec le chien, la jeune fille est heureuse.
Tout le groupe est invité à interpréter ce rêve, la discussion est animée et les étudiants impressionnés par ce que l’on peut comprendre de quelqu’un à partir de ses rêves.
En fin d’après-midi, nous filons avec notre Daniela wonder woman, jusqu’au centre d’aide aux mères célibataires, où nous rencontrons l’équipe.
Des femmes charmantes qui nous accueillent avec des cadeaux, café et petits gâteaux. L’une d’elle parle un peu français.
On nous conduit dans une salle où nous attendent trois mères avec leurs enfants, leurs histoires sont douloureuses. L’une d’elle vivait avec un homme, le futur père de son enfant. Un jour alors qu’ils étaient en voiture, il a arrêté le véhicule, lui a ordonné de descendre et l’a laissée sur le bord de la route. Elle n’a plus entendu parler de lui !
Le soir Daniela avait prévu une surprise, à mon intention, la première d’un ballet « Le corsaire » sur une musique d’Adolphe Adam et une chorégraphie de Marius Petipa.
Soirée très chic, pour l’occasion Alain a porté son nœud pap’ . C’était magnifiquement dansé, en nous offrant cette soirée Daniela nous a montré une fois de plus sa délicatesse et sa gentillesse. J’étais très heureuse !
Le lendemain nous avons retrouvé Daniela avec un autre groupe d’étudiants, cette fois-ci pour parler des souvenirs d’enfance. Alain leur a demandé de dessiner leur vraie famille et leur famille idéale.
Première évidence, beaucoup ont placé, dans leur famille idéale une animal, souvent un chien et plus encore un voire plusieurs chats. Nous avons découvert en regardant ces dessins les drames sous-jacents, certains ont refusé de parler de leur famille. Une étudiante, en particulier, était très émue, Elle nous a dit n’avoir aucun souvenir avant dix ans.
Daniela l’a emmenée dans son bureau et nous avons parlé avec elle et tenté de la réconforter.
Remuer des souvenirs d’enfance peut s’avérer douloureux, c’est un outil à manier avec précaution.
Pour nous remettre de ces émotions, nous sommes allés déjeuner dans un restaurant près du château. C’est une grande bâtisse toute blanche qui domine la ville, de notre place nous voyions le Danube et toute une partie de la ville.
Mais Daniela n’allait pas en rester là ! Elle nous avait trouvé une occupation pour notre dernière soirée à Bratislava : un vernissage auquel elle nous a emmenés. Dans un ancien hôtel particulier, plusieurs salles présentaient des peintures, sculptures et photos d’artistes slovaques. Dire que j’ai aimé serait très exagéré ! Surprise, oui, la morbidité de certaines œuvres m’a laissée perplexe !
Pour le dîner Daniela nous a proposé de dîner une dernière fois au bord du Beau Danube qui n’était pas bleu !
Et voilà, au revoir Bratislava, demain nous prenons le chemin du retour avec regret.
J’ai dit à Daniela : C’est une ville où j’aimerais vivre !
En route vers Paris, nous nous arrêtons à Vienne pour visiter le Café Central, fief d’Adler lorsqu’il vivait encore en Autriche. Nous y dégustons une de ces merveilleuses pâtisseries viennoises incompatibles avec un régime minceur mais si délicieuse !
En nous promenant dans la ville je n’ai pu résister devant cette vitrine remplie de nounours !
Nous reviendrons, il y a tant de choses à voir dans la ville de Sissi.